Ne plus chercher l’Amour, le trouver…

Extraits du livre : « J’ai besoin que tu m’aimes : – Est-ce vrai ? » de Byron Katie

« Tout le monde est d’avis que l’amour est une chose merveilleuse, sauf évidemment quand il devient épouvantable. Durant toute leur vie, les gens sont fascinés par l’amour : ils le recherchent, essaient de s’y agripper ou tentent de s’en remettre. Deux autres préoccupations suivent l’amour de très près : l’approbation et l’appréciation. Dès l’enfance, la majeure partie des gens consacrent le gros de leur énergie à la poursuite effrénée de ces choses-là, ils essaient diverses méthodes pour se faire remarquer, pour plaire, pour impressionner autrui et conquérir l’amour des autres, convaincus que la vie c’est ça. Cet effort peut être si constant et si peu remis en question qu’on finit par ne presque plus le remarquer. »

Il y a quelque temps vous avez reçu un exercice pour observer, devenir plus conscient des pensées qui vous traversent lorsque vous voulez faire bonne impression. Voici un nouvel exercice d’observation de ce qui se passe quand vous croyez vos pensées, dans la quête d’amour et d’approbation.

  1. Observez ce qui se passe quand vous croyez vos pensées

« Écoutez délibérément vos pensées quand vous discutez avec d’autres personnes. Que se passe-t-il quand vous croyez ces pensées ? Remarquez les moments où vous essayez de manipuler autrui à coup d’explications ou de justifications, et ceux où vous racontez des anecdotes dans l’espoir que les gens se fassent une certaine idée de vous. Observez comment vous utilisez votre voix, votre visage, vos yeux, le langage corporel et le rire pour manipuler autrui. Retrouvez un moment, dans votre existence – ça pourrait même être aujourd’hui -, où vous avez recherché l’amour ou l’approbation de quelqu’un. Qu’avez-vous dit ou fait de douloureux, au cours de cette quête d’amour et d’approbation ?

Puis, répondez par écrit aux questions suivantes :

 

  • Qu’attendiez-vous de cette personne ? Mettez votre plan par écrit
  • De quelle manière vous êtes-vous efforcé de manipuler la façon dont elle vous voyait ? Faites une liste de vos stratégies.
  • De quelle manière spécifique vouliez-vous que cette personne vous perçoive ? Décrivez-le
  • Avez-vous menti ou exagéré ? Donnez des exemples. Qu’avez-vous dit ? Soyez très précis. Faites une liste complète.
  • Ecoutiez-vous vraiment cette personne, ou vous importait-il plus qu’elle se rende compte à quel point vous êtes intéressant, séduisant ou intelligent ?
  • Dans cette quête d’approbation et d’amour, qu’est-ce qui vous a déplu ? Faites-en la liste.
  • Qu’est-ce qui vous a plu dans les moments où vous résistiez à cette quête d’amour et d’approbation ?

Il peut être assez embarrassant, voire très gênant, d’observer sa propre quête d’approbation. Quand les gens font cet exercice à l’école pour le Travail, (ou dans un stage) des volontaires lisent leur résultat devant tout le monde. Chacun réalise alors qu’il n’y a vraiment rien d’unique dans les exemples même les plus honteux qu’il a écrits. Nous avons tous vécu ces choses-là car il n’existe aucune nouvelle pensée stressante, tout le monde a les mêmes. »

Bonne exploration et découvertes !

 

Hier soir j’étais avec quelqu’un du village voisin, et voici mes réponses aux questions :

  • J’attendais de cette personne qu’elle m’apprécie, qu’elle soit sympa, gentille avec moi, qu’elle me dise que je suis quelqu’un de bien
  • Je me suis habillée d’une façon plus cool avant d’aller chez elle, comme elle le fait elle-même, après m’être douchée, coiffée avec plus de soin. J’ai passé plusieurs fois ma main dans mes cheveux pour me recoiffer. Je me suis dépêchée de peur d’être en retard. Je l’ai écouté longuement, j’ai posé des questions pour montrer mon intérêt, alors que je calculais dans ma tête combien de temps ça allait encore durer, j’ai surveillé ma position corporelle, me suis tenue bien droite, j’ai croisé et décroisé les jambes à certains moments, me suis penchée plus en avant vers elle. J’ai dit que sa tisane était très bonne alors qu’elle était simplement bonne. Quand elle m’a posé des questions je me suis retenue de trop parler, de dire des choses sur moi qu’elle n’apprécierait peut-être pas. Je suis restée plus longtemps que ce que je voulais réellement, sans écouter ma fatigue.
  • Je voulais que cette personne me perçoive comme une femme posée, libre, intelligente, profonde, jolie, avec qui il fait bon être
  • J’ai fait semblant de connaître des marques de voiture et un peu de mécanique alors que je n’y connais strictement rien, j’ai fait semblant d’apprécier notre discussion alors que je voulais rentrer, j’étais fatiguée et je n’ai rien dit
  • Comme déjà écrit, j’attendais qu’elle finisse de parler, j’étais plus préoccupée par ce que je me disais, mes jugements sur elle et sur moi
  • Je n’étais pas vraiment moi-même, je jouais un rôle, et c’est peut-être cela qui me fatiguait
  • L’honnêteté, la légèreté, le sentiment d’être centrée, d’être moi-même, avec confiance et présence, et le cœur ouvert

Le processus « penser » ne s’arrête jamais, quand vous êtes éveillé. Les pensées créent votre univers et votre identité à chaque instant.  BK

 

rubrique de Nathalie