En préface du livre « Les milles visages du bonheur », Stephen Mitchell écrit en parlant de Byron Katie : «  Elle n’avait rien lu, elle ne connaissait rien du bouddhisme, du taoïsme ou de toute tradition spirituelle ; en guise de référence, elle n’avait que sa propre expérience. Des intuitions les plus merveilleuses lui venaient à la bouche, parfois directement sorties d’un soutra ou d’un Upanishad, sans qu’elle ne sache que cela avait jamais été dit. » A la suite de cela, il note ses commentaires sur chaque verset du Tao Te King, ce qui a donné ce merveilleux livre.

Et dans la culture plus occidentale, peut-on aussi trouver des liens entre ce que dit Byron Katie et d’autres courants spirituels ? La réponse est oui, et il y en a abondement.

En voici quelques exemples tirés d’une part des livres de Byron Katie, et, d’autre part, de l’œuvre  de C.G.Jung, de celle d’Annick de Souzenelle, chrétienne orthodoxe qui a approfondi l’étude de la Bible et auteur de nombreux livres, et enfin du Nouveau Testament.

  • L’intérieur = l’extérieur

BK : « Le monde est la perception que vous en avez. L’intérieur et l’extérieur concordent toujours- ils se reflètent l’un dans l’autre. Le monde est le reflet de votre esprit. Si à l’intérieur vous expérimentez le chaos, votre monde extérieur le reflètera. »

AdeS : « Le cataclysme cosmique pour le collectif, l’épreuve pour la personne ont toujours une portée pédagogique si l’homme se souvient que cosmos extérieur et intérieur sont les deux pôles d’une même réalité. »

  • L’autre

BK : « Vous ne voyez pas votre partenaire, vous ne voyez que ce que vous croyez à son sujet. Ainsi, quand vous lui trouvez des défauts, ayez la certitude que ce sont les vôtres. Ces défauts sont les vôtres parce que c’est vous qui les projetez. »

CGJ : « Nous sommes naturellement portés à supposer que le monde est comme nous le voyons ; avec une égale légèreté, nous supposons que les hommes sont comme nous nous les figurons ; ceci en l’absence de toute physique qui nous démontrerait le caractère adéquat de la représentation et de la réalité. Quoique la possibilité d’erreur grossière y soit beaucoup plus considérable que pour les perceptions des sens, nous n’en projetons pas moins, sans la moindre gêne, et ordinairement avec une irréflexion totale , notre propre psychologie dans autrui. Chacun se crée ainsi un ensemble de relations plus ou moins imaginaires, reposant uniquement sur des projections de cette sorte. »

AdeS : Dans son livre « Va vers toi », AdeS nous invite à aller voir en soi quelles sont les forces aux commandes, orgueil, colère, … dans nos relations.  « Nous avons tous à mourir à toutes ces puissances infernales qui sont à l’intérieur de nous et qui nous dévorent, les retourner et faire d’elles du conscient. »

 

  • L’amour et la puissance

BK : « Les personnalités n’aiment pas, elles veulent quelque chose. L’amour ne demande rien. Il est complet en lui-même. Il est complet en lui-même. Il ne veut rien, n’a besoin de rien, n’a pas de souhait. »

CGJ : « Là où règne l’amour, il n’y a pas de volonté de puissance, et là où domine la puissance, manque l’amour. »

NT : « L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt … »

  • L’amour de soi

BK : « La seule relation valable est celle que vous entretenez avec vous-même. Quand vous vous aimez, vous aimez la personne avec qui vous êtes, toujours. »

CGJ : « Je ne puis aimer personne si je ne m’aime pas moi-même. C’est la raison pour laquelle on se sent tellement mal à l’aise en présence d’hommes qui se distinguent par leurs façons particulièrement vertueuses, parce qu’il rayonne autour d’eux l’atmosphère du tourment qu’ils se font à eux-mêmes. »

NT : « Aime ton prochain comme toi-même »

  • Ce qui est

BK : « Pour moi, la réalité est Dieu, parce que c’est elle qui commande. »

AdeS : « Le Saint Nom Yod-Hé-Vav-Hé signifie « Je suis celui qui suis ». »

 

Connaissez-vous d’autres exemples ?

 

Claire Decamps